Créée le 2 septembre 2011, la plateforme de lutte contre la cybercriminalité de la Côte d’Ivoire (autrement nommée PLCC) fait suite à la mise en place de la Direction de l’Informatique et des Traces technologiques par la Police nationale et de la mise en place du CI-CERT (Côte d’Ivoire Computer Emergency Response Team) par l’ARTCI. Cette plateforme a pour objectif de lutter contre la cybercriminalité et ainsi protéger toutes les victimes potentielles, dont les entreprises.
Cette plateforme se bat pour assainir le web ivoirien. Elle intervient suite à des plaintes de particuliers, mais également d’entreprises, de plus en plus nombreuses à être victimes de ce type de criminalité.
Le modèle de gouvernance de cette plateforme repose sur l’association de la police et de l’ARTCI (Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire). La police nationale de la Côte d’Ivoire fournit les ressources humaines et techniques et prend en charge la gestion quotidienne de la plateforme. L’ARTCI s’occupe des ressources du CI-CERT (Forum of Incident Response and Security Teams) et apporte un appui financier.
Ces deux entités forment un comité de suivi et de pilotage ayant plusieurs fonctions. Il doit tout d’abord fixer les orientations générales de la plateforme par la validation de son plan d’action annuel. Le comité doit également suivre l’exécution effective de ce plan d’action, assurer le contrôle de la bonne utilisation des ressources mises à la disposition de la plateforme, et enfin prendre toutes les mesures exceptionnelles pouvant contribuer à renforcer les capacités opérationnelles de la plateforme.
La PLCC a cinq missions principales, lesquelles sont :
En résumé, la PLCC tente de protéger les usagers du web et les entreprises publiques et privées. Dans et objectif là, elle lutte contre les crimes par le biais d’enquêtes et d’investigations liées aux crimes commis via les ordinateurs et les terminaux mobiles, ainsi que via les transactions électroniques. La plateforme de lutte contre la cybercriminalité de Côte d’Ivoire protège les données personnelles en combattant la cyber escroquerie et l’intrusion dans les systèmes.
De manière concrète, la gestion opérationnelle et quotidienne de la plateforme de lutte contre la cybercriminalité fonctionne ainsi : elle reçoit la plainte, elle procède à l’enregistrement de cette même plainte, elle effectue ensuite sa classification (elle lui attribue une catégorie en fonction du délit), et le cas est attribué à un officier par le biais d’un commissaire. L’enquête est alors ouverte et quand elle est terminée, elle est transmise au parquet.
Dans le but d’être encore plus efficace, la PLCC a décidé d’intensifier sa coopération avec les services de sécurité des États étrangers. Dans ce but, la plateforme a ratifié en mars 2019 la Convention de Budapest portant sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe. Ratifier cette Convention était une étape importante pour la Côte d’Ivoire puisque ça lui permet aujourd’hui de pouvoir collaborer à l’international pour poursuivre sa lutte contre la cybercriminalité.
La plateforme peut ainsi intervenir, enquêter au niveau des attaques d’Etat. La cybercriminalité investit en effet également ce niveau-là pour des raisons politiques ou électorales. La plateforme acquiert donc un pouvoir plus grand en collaborant avec les autres états luttant contre la cybercriminalité. C’est un très bel effort du gouvernement ivoirien qui devrait donner encore plus de résultats.
En 2017, la plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire a enregistré 2 408 plaintes.
Cette même année, ce sont 3 369 223 040 FCFA de perte financière.
septembre, 2023
mercredi
August 26,2019
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